Musical (1973)


Musique: Claude-Michel Schonberg • Raymont Jeannot
Paroles: Alain Boublil • Jean Max-Rivière
Livret: Alain Boublil • Claude-Michel Schonberg

Les comédies musicales françaises.... !!!! Malgré ce que certains pourraient croire, le premier grand succès n'est pas Notre-Dame de Paris en 1998. Il y a avait déjà bien sûr eu le phénomène Starmania en 1978-79 (puis 1988 puis 1993) dont la plupart des chansons sont devenues des tubes qui sont encore sur toutes les lèvres et dans tous les coeurs.

Mais il ne faut pas oublier quelques années auparavant... Il y avait eu un autre phénomène d'ampleur comparable, même si un peu oublié depuis: Le concept-album La Révolution Française, en 1973.
Et juste pour parler d'une époque où tout était possible: parmi les interprètes de la Révolution Française, on remarque, entre autres, le groupe pop Martin Circus, un débutant qui s'appelle Alain Bashung dans le rôle de Robespierre et un autre nommé Daniel Balavoine parmi les Choristes !

Origines


Fils de François de Robespierre et de Jacqueline-Marguerite Carraut né en 1758 à Arras, décédé le 28 juillet 1794 à Paris. Il était l’aîné d’une famille de quatre enfants: il avait un frère, Augustin Robespierre et deux sœurs, Charlotte Robespierre et Henriette Robespierre. Sa famille paternelle était de la bourgeoisie, ses grands-parents maternels étaient brasseurs à Arras.

Robespierre ne se maria jamais et sa sexualité reste une énigme. Constamment valétudinaire (il recevait chaque jour son médecin), il ne s’afficha jamais avec aucune femme. De 1791 jusqu’à sa mort, il séjourna chez Duplay, un menuisier de la rue Saint-Honoré, qui tenta sans succès de le fiancer à l’une de ses filles.

Malgré son extrême dénuement, il fit de brillantes études au collège Louis-le-Grand (1769-1781), où il eut pour condisciples Camille Desmoulins et Louis-Marie Stanislas Fréron. Son nom fut plusieurs fois proclamé aux distributions de prix du Concours général : deuxième prix de thème latin et sixième accessit de version latine en 1772, quatrième accessit de vers latins et de version latine en 1774, deux seconds prix en latin et le quatrième accessit de version grecque en 1775, le premier prix de rhétorique en 1776, etc.

D'après l'abbé Proyart, préfet du collège, c'était un élève studieux, se consacrant uniquement au travail, solitaire et rêveur, peu expansif. Très bien vu par ses maîtres, il fut choisi, en 1775, pour prononcer le compliment en vers du nouveau roi Louis XVI. Il rencontra Jean-Jacques Rousseau à la fin de sa vie, entre 1775 et 1778 - ou l'aperçut, selon Gérard Walter. Selon les Mémoires posthumes de Brissot, témoignage rejeté par Gérard Walter comme invraisemblable pour des raisons chronologiques, il aurait été un temps clerc chez le procureur Nolleau fils, où le futur girondin l'aurait croisé. Reçu bachelier en droit de la faculté de Paris le 31 juillet 1780, il obtint son diplôme de licence le 15 mai 1781 et s'inscrivit sur le registre des avocats du Parlement de Paris deux semaines après. Le 19 juillet, sur rapport du principal du collège, une récompense de 600 livres lui fut octroyée. Par ailleurs, sa bourse à Louis-le-Grand passa à son frère cadet, Augustin.

Carrière politique


Les débuts


Imprégné des idées idéalistes des philosophes du XVIIIe siècle, notamment de Rousseau, il participa à la vie politique dans sa province, puis ensuite à Paris comme député du Tiers état pour l’Artois aux États généraux de 1789, ensuite à l’Assemblée constituante où il fut l’un des rares défenseurs du suffrage universel et de l'égalité des droits. Il y prononça un discours pour l’abolition de la peine de mort, resté célèbre.

Membre du Club des Jacobins, il en était le principal animateur, partisan d’une démocratie intégrale, tout en restant favorable à une monarchie absolue de droit divin.

Il participa à l’élaboration de la Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen ainsi qu’à la première constitution française en 1791. On lui donne le surnom d’Incorruptible, tant ses convictions et son mode de vie austère incitaient au respect. Mirabeau avait dit de lui en 1789 : «Cet homme est dangereux, il croit tout ce qu’il dit».

Il dénonça l’entrée en guerre de la France contre l'Autriche (en 1792), décision qu’il jugeait imprudente, faisant ainsi le jeu de Louis XVI. Il ne devint républicain qu’en 1792, année où il participe à la Commune insurrectionnelle de Paris.

Devenu en effet membre de la Commune insurrectionnelle de Paris, il commença à jouer un rôle politique de premier plan. Il est à l’origine de la Convention nationale, élue au suffrage universel, où il siège sur les bancs des Montagnards. Il combattit violemment les Girondins, favorables à la Guerre. Par la suite il contribua à leur éviction (voir : Journée du 2 juin 1793) après la trahison de Charles-François Dumouriez (3 avril 1793).

La Terreur


Entré au Comité de salut public le 9 Thermidor an I (27 juillet 1793), il devint l’âme de la « dictature jacobine », imposant un régime de terreur, dont les mesures d’exception étaient jugées indispensables pour sauver la République gravement menacée à l’intérieur (insurrection en Vendée) comme à l’extérieur (guerre contre les pays européens coalisés).

Il instaura un régime fondé à la fois sur la vertu et la terreur, selon ses propres termes.

Après l’élimination des ultras (Hébertistes et Enragés, 24 mars 1794), jugés « démagogiques », puis des Indulgents (groupés autour de Georges Danton, 5 avril 1794), Robespierre tenta d’imposer son idéal de république démocratique et vertueuse, constituée de petits propriétaires libres et égaux en droit, lui donnant un couronnement spirituel avec l’institution du Culte de l'Être suprême (qui se veut être une sorte de restauration de la religion civile des républicains romains).


La chute


Deux tentatives d’attentats furent perpétrées contre Robespierre.

La première tentative est due au royaliste Henri Admirat qui, le 22 juin 1794, traqua Maximilien de Robespierre et, par suite de hasards, ne réussit pas à le rencontrer et déchargea, en vain, deux coups de pistolets sur Jean-Marie Collot d'Herbois. Il fut arrêté et exécuté en compagnie d’un groupe de personnes qu’il ne connaissait pas, mais que l’on accusa d’avoir comploté avec lui.

L’autre tentative fut celle de Cécile Renault le 23 mai 1794. Inspirée par le geste de Charlotte Corday, elle quitta son domicile avec deux petits couteaux cachés au fond d’un panier, et se rendit à la maison des Duplay. Eléonore Duplay, la jugeant suspecte, l’empêcha d’entrer et appela la garde. Emmenée au Comité de Salut public, Cécile Renault prétendit ne pas avoir voulu tuer Robespierre. Elle fut néanmoins condamnée à mort, en même temps que sa famille et ses voisins, dans un climat d’hystérie meurtrière.

Souvent malade (il était dépressif) et absent des réunions du Comité de salut public, Robespierre inquiéta ses collègues de la Convention, aussi bien les plus radicaux comme Fouché et Barras que ceux du Marais, après l’instauration de la Grande Terreur (loi de prairial an II - 10 juin 1794) jugée inutile après l’éclatante victoire de Fleurus, le 26 juin 1794.

Arrêté en réaction le 9 Thermidor an II (27 juillet 1794), il fut guillotiné le lendemain sans procès avec vingt et un de ses amis politiques dont Saint-Just et Couthon (voir Exécution de Maximilien de Robespierre). Les vingt-deux têtes furent placées dans un coffre en bois, et les troncs rassemblés sur une charrette. On jeta le tout dans une fosse commune du cimetière des Errancis et l’on répandit de la chaux afin que le corps du « tyran » Robespierre ne laisse aucune trace. Il fut inhumé et en 1840, des robespierristes fouillèrent le sol du cimetière des Errancis, alors fermé depuis une trentaine d’années, sans découvrir aucun corps.

Exécution de Robespierre


Sa chute mit fin à la Terreur et brisa l’élan démocratique de la République : ceux qui avaient organisé la Terreur et en avaient largement profité en mettant la main sur les biens des nobles et des banquiers exécutés chargèrent, quitte à falsifier les documents historiques, Robespierre de tous leurs méfaits.

Dès sa chute, tous les Duplay furent emprisonnés, parfois pour des années. Eléonore Duplay ne se maria jamais et vécut le reste de sa vie dans le regret de son grand homme.


Retour à la page précédente